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Tableaux des maladies professionnelles

Régime général tableau 47

Affections professionnelles provoquées par les poussières de bois

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Critères de reconnaissance (août 2011)

I. Eczéma

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu’il est mentionné dans le tableau

Lésions eczématiformes récidivant à une nouvelle exposition ou confirmées par un test épicutané.

Exigences légales associés à cet intitulé
- Exigences cliniques, diagnostiques, évolutives

La rythmicité professionnelle doit être recherchée. Il faut noter qu’elle peut être parfois difficile à retrouver (présence de l’allergène dans des produits domestiques, cosmétologiques, même médicamenteux… dans les activités de bricolage, sportives…). Il faut savoir la rechercher précisément et étayer une éventuelle « épreuve de reprise » négative.

L’interrogatoire s’attachera à reconstituer l’histoire et l’évolution des lésions (recherche de récidive).

Le diagnostic devra être confirmé cliniquement et pourra s’appuyer sur la réalisation de tests épicutanés spécifiques par des centres spécialisés.

- Examens complémentaires, modalités de réalisation, critères d’interprétation

L’utilisation de tests épicutanés devrait être envisagée systématiquement, mais ils ne sont pas obligatoires en cas d’épreuve de reprise positive. Ils doivent être réalisés par des personnes ayant l’habitude d’interpréter les résultats afin de valider les critères de pertinence de tests et d’imputabilité de la substance.

Les tests épicutanés peuvent être lus à partir de la 48ème heure mais cette lecture seule est tout à fait insuffisante du fait de réactions plus tardives. Classiquement, deux lectures sont nécessaires : à 48 et 72 heures, et même à 96 heures. Des lectures encore plus tardives sont parfois à recommander.

Selon les critères admis par l’International Contact Dermatitis Research Group (ICDRG), une gradation des résultats est reconnue internationalement :

-                      réaction négative

+ ?                   réaction douteuse : érythème discret

+                     faible réaction : érythème, infiltration discrète et papules éventuelles

++                   réaction importante : érythème, infiltration, papules, vésicules

+++                 réaction très importante : érythème intense, infiltration, vésicules

coalescentes pouvant aboutir à une bulle

IR                    phénomène d’irritation, quel qu’il soit

NT                  non testé

L’irritation peut revêtir de nombreux aspects ; elle est parfois purpurique ou pustuleuse. Plus souvent, on pourra observer un effet savon ou un effet shampooing, voire un effet bulleux ou nécrotique.

La lecture des tests doit être parfois nuancée en fonction de l’allergène. En effet, dans certains cas, même une faible réaction peut avoir une signification allergique alors que dans d’autres, une faible réaction sera plutôt considérée comme douteuse.

L’étape suivante, d’importance primordiale, consiste en une analyse critique des résultats en fonction des symptômes présentés dans le but d’établir la pertinence actuelle de ceux-ci. La pertinence ancienne des tests, même si elle est d’interprétation plus aléatoire, est également utile à rechercher.

Des tests complémentaires s’avèrent parfois indispensables, ainsi que des tests ouverts avec certains produits suspectés, des tests d’usage et des tests répétitifs (Repeated Open Application Test ou ROAT).

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

7 jours.

Liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie

Limitative.

II. Conjonctivite

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu’il est mentionné dans le tableau

Conjonctivite récidivant en cas de nouvelle exposition au risque ou confirmée par test.

Exigences légales associées à cet intitulé

Le diagnostic positif de la conjonctivite est clinique. Le diagnostic étiologique peut être confirmé par des tests épicutanés, mais la simple récidive en cas de nouvelle exposition suffit.

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

7 jours.

Liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie

Limitative.

III. Rhinite

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu’il est mentionné dans le tableau

Rhinite récidivant en cas de nouvelle exposition au risque ou confirmée par test.

Exigences légales associées à cet intitulé

Les critères du diagnostic positif de la rhinite ne sont pas précisés : examen ORL clinique ou allant jusqu’à la visualisation endoscopique de la muqueuse ? La notion de test devrait plutôt s’appliquer à des examens biologiques (test cutanés ou tests de provocation). Cependant, dans la rédaction actuelle du texte le mot « test » peut être rattaché au diagnostic positif de la rhinite. On peut de ce fait proposer la visualisation endoscopique ou la rhinomanométrie mais il ne paraît pas possible de l’imposer.

La récidive après nouvelle exposition suffit pour le diagnostic étiologique. Si des tests à visée étiologique sont pratiqués il peut s’agir de la rhinomanométrie avec épreuve de provocation pour certains allergènes, de tests cutanés à lecture immédiate ou de dosages d’IgE spécifiques.

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

7 jours.

Liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie

Limitative.

IV Asthme

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu’il est mentionné dans le tableau

Asthme objectivé par explorations fonctionnelles respiratoires récidivant en cas de nouvelle exposition au risque ou confirmé par test.

Exigences légales associées à cet intitulé

L’asthme doit être authentifié par la mise en évidence d’un syndrome obstructif réversible aux épreuves fonctionnelles respiratoires, avoir récidivé après nouvelle exposition au risque ou recevoir confirmation par un test : ceci fait appel aux tests cutanés à lecture immédiate dont l’indication doit être portée avec prudence étant donné le caractère fortement basique de ces amines.

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

7 jours.

Liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie

Limitative.

V. Syndrome respiratoire avec dyspnée, toux, expectoration

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu’il est mentionné dans le tableau

Syndrome respiratoire avec dyspnée, toux, expectoration, récidivant après nouvelle exposition au risque, dont l'étiologie professionnelle est confirmée par la présence dans le sérum d'anticorps précipitants permettant d'identifier l'agent pathogène correspondant au produit responsable.

Exigences légales associées à cet intitulé

Pour les pneumopathies d'hypersensibilité, la rythmicité professionnelle est exigée. La mise en évidence d'anticorps précipitants permettant d'identifier l'agent pathogène correspondant au produit responsable est actuellement un critère obligatoire pour la reconnaissance au titre du tableau. Cependant, la rentabilité des tests sérologiques, en terme de sensibilité et de spécificité est variable selon les méthodes utilisées et les antigènes de détection. Par ailleurs, dans les formes chroniques conduisant à la fibrose, la sérologie peut se négativer. Le LBA peut être un bon argument diagnostique, mais n'évitera pas l'examen du dossier par le CRRMP, en l'état actuel de la réglementation ; mais l’examen du dossier ne pourra se faire que si l’IPP prévisible est supérieure à 25 %. Il ne faut pas oublier aussi que le LBA est un acte invasif, non dénué de risques et nécessitant une hospitalisation.

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

30 jours.

Liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie

Limitative.

VI. Fibrose pulmonaire

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu'il est mentionné dans le tableau

Fibrose pulmonaire avec signes radiologiques et troubles respiratoires confirmés par l'exploration fonctionnelle lorsqu'il y a des signes immunologiques significatifs.

Exigences légales associées à cet intitulé

Les EFR doivent objectiver un syndrome restricitf. Les signes immunologiques significatifs sont les mêmes que ceux demandés pour la broncho-alvéolite, la fibrose étant leur stade ultime. La mise en évidence d'anticorps précipitants permettant d'identifier l'agent pathogène correspondant au produit responsable est actuellement un critère obligatoire pour la reconnaissance au titre du tableau. Cependant, la rentabilité des tests sérologiques, en terme de sensibilité et de spécificité est variable selon les méthodes utilisées et les antigènes de détection. Le LBA peut être un bon argument diagnostique, mais il ne faut pas oublier aussi que le LBA est un acte invasif, non dénué de risques et nécessitant une hospitalisation.

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

1 an.

Liste des travaux susceptibles de provoquer cet asthme

Limitative.

VII. Cancer des cavités nasales, de l’ethmoïde et des autres sinus de la face

a) Critères médicaux

Intitulé de la maladie tel qu’il est mentionné dans le tableau

Cancer primitif : carcinome des fosses nasales, de l’ethmoïde et des autres sinus de la face.

Exigences légales associées à cet intitulé

Le cancer doit être identifié ; cette identification se fait en anatomopathologie sur la pièce de biopsie ou sur la pièce d’exérèse chirurgicale.

Aucun type histologique particulier de tumeur maligne n’est spécifié dans l’intitulé.

b) Critères administratifs

Délai de prise en charge

40 ans.

Durée minimale d’exposition

5 ans.

Liste des travaux susceptibles de provoquer la maladie

Limitative.